L’industrie de la mode nuit gravement à l’environnement

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LES MARDIS VERTS Greenpeace

Victimes de la mode

Ah la fast-fashion (ou mode jetable). Ce monde merveilleux des t-shirts à 3 euros et des collections éphémères. Chez Zara, les collections sont même renouvelées 24 fois par an ! Tranquille. Quand on connaît les dégâts sociaux et écologiques de l’industrie de la mode, cela fait froid dans le dos. Heureusement, des solutions existent, et elles sont à portée de main.

Le polyester, fléau des mers

La fast-fashion raffole du polyester, une matière élastique, légère, respirante… et polluante. En tant que dérivé du pétrole, son empreinte carbone est nettement supérieure à celle des matières végétales, comme le coton ou le lin. Au moment du lavage, elle dégage des microplastiques qui se déversent dans les océans. Les petits organismes marins s’en nourrissent et contaminent l’ensemble de la chaîne alimentaire, générant troubles digestifs et pertes d’appétit. Chaque année, on retrouve l’équivalent de 50 milliards de bouteilles plastiques dans les océans, à cause du polyester.

Des habits sang pour sang coton

Quel est le point commun entre un paysan indien et une ouvrière bangladaise ? Tous les deux participent à la chaîne de production des vêtements de la fast-fashion, au péril de leur vie. En Inde, les champs de coton OGM sont traités massivement aux pesticides, mettant en danger la santé des cultivateurs et détruisant la biodiversité. Au Bangladesh, les ouvrières du textile sont payées 30 centimes d’euros de l’heure, le plus faible taux horaire du monde, pour travailler dans des conditions effroyables. En 2013, l’effondrement du Rana Plaza, un immeuble abritant des ateliers textiles, a provoqué la mort de plus de 1000 personnes.


Comme disait grand-mère

Comme disait ma grand-mère, les produits bon marché finissent par coûter cher. À la planète... et au porte-monnaie, car il faut les renouveler bien plus souvent. La majorité des collants sont ainsi fichus au bout 6 utilisations : il ne nous reste plus qu’à les jeter (ou à en faire des éponges). Et surtout, avons-nous besoin d’autant de pièces dans notre garde-robe ? Quand on sait que 7 vêtements sur 10 n’ont jamais été portés dans les 12 derniers mois, la question est légitime… Ne faudrait-il pas plutôt acheter “moins” et “mieux”, c’est-à-dire des vêtements de qualité, conçus pour durer longtemps ?


Alors moi c’est décidé, cette semaine je m’y mets. Pour commencer, grand ménage dans ma garde-robe : je ne garde que ce que je porte. Le reste je le donne, je le vends, je le troque ou je le recycle. Et pour mes prochains achats, je refuse les pièges de la fast-fashion. Je n’achète que ce dont j’ai besoin, j’opte pour l’occasion et/ou dans les matières durables (lin, chanvre ou coton bio), auprès de marques sincèrement écologiques. Et vous ?

Découvrir le guide pour un shopping plus éthique

Pour approfondir le sujet, je vous recommande cette infographie animée, La mode sans dessus-dessous, ou bien la page sur la fast-fashion de notre site web.

Si vous avez plus de temps, je vous conseille le documentaire d’Arte, Révolte dans la mode, l’émission sur France Culture Comment ne plus être victimes de la mode , ou encore le livre de Majdouline Sbai, Une mode éthique est-elle possible ?. La sociologue a mené l’enquête dans les coulisses des enseignes de la fast-fashion et nous raconte les (nombreuses) initiatives pour rendre la mode plus responsable.

Très belle semaine à vous. Je vous donne rendez-vous mardi prochain pour un email sur les alternatives à la voiture individuelle 🚲.

À mardi,

Alexis.

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