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LES MARDIS VERTS Greenpeace
   
 

Végétalisons la ville, (re)vitalisons les villages

Habiter en ville ou à la campagne, quel est le plus écolo ? Intuitivement, cela paraît évident : les villes sont bruyantes et polluées, et plus on s’en éloigne, plus on est proche de “la nature”. À y regarder de plus près, c’est pourtant plus compliqué. Par exemple, la densité urbaine offre de nombreux avantages pour limiter les pollutions humaines. Tour d’horizon.

Béton des champs

Mais pourquoi diable habiter loin des centres-villes poserait-il question ? D’abord parce que l’essentiel des habitations sont des maisons individuelles. Or pour loger le même nombre de personnes, les maisons exigent plus de surface au sol que les immeubles, et donc plus de terrain bétonné. Pas génial pour la biodiversité. En ville, les immeubles procurent aussi l’avantage de mutualiser l’énergie pour le chauffage. Et puis en milieu rural, on est beaucoup plus dépendant de la voiture pour les déplacements du quotidien, ce qui aggrave le dérèglement climatique. Bref, quitter la ville pour se construire une petite maison loin de tout n’est pas un geste anodin. Mieux vaudrait rénover une maison ou un appartement près d’un centre-bourg. Pas de bétonisation supplémentaire, un logement bien isolé, et des commerces accessibles à pied ou à vélo :)

Pollution des villes

La ville est loin d’être un paradis écologique, qu’on s’entende ! J’ai vécu à Paris et Lyon, je pourrais vous parler des heures des nuisances sonores ou de la pollution de l’air. À chaque fois que je vais courir ou faire du foot, je dois vérifier l’indice de qualité de l’air (la pollution est d’autant plus dangereuse lorsque l’on fait un effort physique). Autour de moi, je vois bien plus de gris que de vert ou de bleu, et ça me mine. À vivre aussi loin des espaces naturels, beaucoup d’urbains sont “déconnectés”. Ils ne connaissent plus le rythme des saisons, et ne perçoivent pas les bouleversements écologiques en cours. Difficile de réaliser la disparition des oiseaux depuis le métro parisien. Enfin, la frénésie des grandes métropoles entraîne un mode de vie plus pressé et consumériste. Ce n’est pas un hasard si les citadins prennent plus l’avion que le reste de la population.

Balle au centre

Match nul donc ? Disons plutôt que la question est mal posée. L’important n’est pas tant de savoir “où” habiter, mais plutôt “comment” habiter. Que ce soit en ville ou à la campagne, il faut tendre vers des habitats bien isolés, activateurs de biodiversité et relativement denses. Dans les villes, cela signifie végétaliser très fortement l’espace public, réduire la pollution lumineuse la nuit et encourager les mobilités douces. En zone rurale, cela veut dire rénover les logements de centre-bourg, développer l’habitat écologique (léger, passif et/ou partagé), ou encore faire de nos jardins des refuges pour la biodiversité. Sur ce dernier point, voici plein de conseils de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).




Urbains ou ruraux, vous l’aurez compris, il y a du boulot ! Mais quoi de plus stimulant que de réinventer nos lieux de vie ? Et pour rendre ces conseils encore plus concrets, on a invité un architecte et une auteure de science-fiction à imaginer l’habitat de demain. Ça donne une vidéo de 15 minutes, avec plein de projets architecturaux assez incroyables. Je ne vous en dis pas plus mais franchement ça vaut le coup :)

Regarder la vidéo

Pour approfondir le sujet, en plus de cette vidéo, je vous conseille l’excellent podcast L’enver(t) du décor, du Huffington post. Je vous recommande aussi la lecture de cet article d’Aurélien Bigo, spécialiste de la mobilité, sur les solutions pour réduire la dépendance à la voiture en milieu rural. Enfin, j’ai adoré le livre d’Olivier Razemon, Comment la France a tué ses villes, sur la dramatique disparition des commerces de proximité (au profit de la grande distribution en périphérie des villes

La semaine prochaine, changement de cap : on part en mer, pour parler protection des océans et pêche (plus ou moins) durable 🐟.

À mardi,

Alexis.

 
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