Des fruits et légumes de saison, bio et locaux

Pourquoi conseille-t-on de manger des fruits et légumes de saison ? Pourquoi se priver des tomates en hiver, ou des oranges en été, alors que nos rayons de supermarché en débordent ? Les fruits et légumes sont au cœur d’une alimentation équilibrée. Voici quelques conseils pour se faire plaisir tout en prenant soin de la planète.

Y a plus de saisons

Ma grand-mère a grandi en Provence et même là-bas, on n’a pas encore vu de tomate pousser naturellement en février. Lorsque vous croisez un fruit ou un légume hors saison, c’est qu’il a été produit sous un autre climat ou sous une serre chauffée. Dans le premier cas, il a fallu l’acheminer jusqu’à nos étals en bateau, en camion ou en avion. Sans parler des conditions de travail dans certaines régions du monde (je pense à la production de tomates en Andalousie, comme dans la vidéo qui suit). Dans le second, il a fallu dépenser une quantité énorme d’énergie pour maintenir la serre à la bonne température. Résultat : une tomate produite en hiver en Bretagne émettra 4 fois plus de CO2 que la même tomate produite au même endroit en été… En privilégiant les fruits et légumes de saison, vous participez donc à limiter le dérèglement climatique.

Santé !

Manger au rythme des saisons est aussi conseillé pour des raisons nutritionnelles. En hiver, avec le froid et le manque de soleil, notre corps réclame plus de nutriments et de vitamine C. Tant mieux, c’est la saison des légumes riches en minéraux (poireaux, choux, épinards) et des agrumes pleins de vitamine C (mandarines, pamplemousses, clémentines). En été, avec la chaleur, notre organisme dépense moins de calories mais demande plus d’eau. Tous les fruits et légumes de cette saison en sont gorgés : melons, tomates, concombres, pastèques. La nature est bien faite, non ?

Locavore, j’adore

Et faut-il manger local alors ? Bien sûr, dès que possible. Mais attention, deux précisions importantes. D’abord, un produit français n’est pas nécessairement local. Si vous habitez dans le nord de la France, la Wallonie est plus proche que l’Occitanie. Ensuite, un produit local n’est pas nécessairement écologique. Si vous en avez les moyens, vous pouvez vous appuyer sur le label AB ou la démarche “Nature et Progrès”, qui garantissent l’absence de pesticides de synthèse dans la production des fruits et légumes. Et si vous connaissez des producteurs ou productrices, n’hésitez pas à acheter directement leurs produits, au marché ou à la ferme. En limitant le nombre d'intermédiaires, vous agissez pour une juste rémunération du travail agricole.


Pour les fruits et légumes, vous maîtrisez désormais le triptyque magique : de saison, local et bio dès que possible. En privilégiant ces produits, non seulement vous préservez votre santé, le climat et la biodiversité, mais vous soutenez également les paysannes et paysans de votre région qui ont entamé une démarche agro-écologique. Aux fourchettes, citoyen·nes !

Pour approfondir le sujet, je vous invite à découvrir la fabuleuse ferme du Bec-Hellouin en Normandie. C’est une ferme agro-écologique qui réussit à allier activation de la biodiversité, travail à la main et rendements élevés à l’hectare. La clé du succès ? La complémentarité des cultures et la vision écosystémique. Je ne vous en dis pas plus, découvrez-là dans ce reportage vidéo de 10 minutes.

Je vous souhaite un très bon appétit et vous dis à mardi prochain pour un courrier sur les économies d’énergie. Saviez-vous par exemple que les ⅔ de l’énergie domestique étaient utilisés pour le chauffage ? 🌡️

Bonne semaine,

Alexis.