Avion et climat : on atterrit quand ?

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LES MARDIS VERTS Greenpeace

Climat : on atterrit quand ?

Ah, l’avion ! Ses promesses d’évasion, de dépaysement, de vacances au soleil toute l’année. Ce moyen de transport magique qui téléporte ses passagers en quelques heures à l’autre bout du monde. Un rêve de gosse… et un cauchemar pour la planète. Heureusement, il existe mille et une autres manières de voyager, plus lentes et plus locales.

L’avion propre n’existe pas

L'avion est le moyen de transport le plus émetteur de gaz à effet de serre par personne et par kilomètre parcouru. Par exemple, l'aller-retour Paris - New York d’une seule personne pollue autant que la fabrication de 50 smartphones ! Dit autrement, tous nos efforts quotidiens pour économiser l'énergie, acheter d’occasion ou manger de saison peuvent être réduits à néant en embarquant dans un vol intercontinental 😮. D’autant que l’avion “propre” n’est pas pour demain. Un récent rapport d’ingénieurs démontre que les innovations techniques promises, comme l’avion à hydrogène, arriveront bien trop tard (si elles arrivent un jour) pour limiter le réchauffement climatique sous les 2 degrés comme le préconisent les scientifiques.

La fin de la croissance

La seule solution réaliste est de réduire le trafic aérien, de l’ordre de 50 % d’ici 20 ans au plus tard, selon le même rapport. Cela passe par des mesures politiques courageuses : fermer les lignes internes lorsqu’il existe une alternative en train, stopper les extensions d’aéroports (comme à Marseille, Nantes, Nice, Paris Charles-de-Gaulle ou Rennes), mettre fin aux avantages fiscaux du transport aérien, interdire la publicité pour les voyages en avion, réinvestir dans le train de nuit et les “petites lignes”. Tout cela en protégeant et accompagnant les salarié·es du secteur aérien.

Éloge de la lenteur

Est-ce que ces mesures suffiront ? Je ne sais pas. Je crois qu’il faut aussi interroger notre manière de voyager. “Au culte de la vitesse nous opposons l’éloge de la lenteur”, lisait-on récemment dans une tribune. Nous pourrions réapprendre à voyager près de chez nous, redécouvrir le plaisir de prendre le train, d’enfourcher un vélo ou de partir en randonnée, à pied. Certain·es d’entre vous le font peut-être depuis longtemps déjà. Les déplacements en avion seraient alors très rares, pour des voyages exceptionnels ou des retrouvailles familiales, par exemple.


Alors, si vous aussi vous voulez continuer à rêver et voyager, mais les pieds sur terre, pourquoi ne pas éviter l’avion lors de vos prochaines vacances ? D'ici là, vous pouvez signer la pétition contre le terminal T4 de Roissy, qui risque de faire exploser le trafic de l’aéroport.

Je soutiens la pétition

Pour approfondir le sujet, je vous recommande un podcast intitulé Les Atterristes. Lancé par l’association Notre Choix, il donne la parole aux “Atterristes”, ces personnes qui ont décidé de ne plus prendre l’avion par souci environnemental. Et pour un format plus visuel, voici une super infographie animée, pour comprendre en détail pourquoi le trafic aérien doit décroître, et dénicher plein d’idées de vacances sans avion.

Un très bon mardi à vous, et à la semaine prochaine pour un email sur les avantages et inconvénients du recyclage ♻️.

Alexis.

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